La Commission électorale congolaise, Céni, a annulé les votes pour 82 candidats aux législatives. Dans son rapport vendredi, la Ceni a énuméré des actes de fraude, d’intimidations, de corruption commis par des candidats appartenant au parti politique du président réélu Félix Tshisekedi lors des élections législatives et provinciales. Parmi les concernés, trois ministres congolais. Il s’agit notamment de Antoinette Kipulu Kabenga, ministre de la formation professionnelle, Didier Mazenga Mukanzu, ministre de l’Intégration régionale, et Nana Manuanina Kihimba, ministre déléguée auprès du président Tshisekedi. Quatre gouverneurs de province sont également cités.
Cette décision de la Ceni suscite ldes interrogations chez l’opposition. Elle invite l’organe électoral à apporter des éclairages sur le fait que seules les législatives aient été corrompues et pas la présidentielle dans une élection combinée sur un seul bulletin de vote.
La présidentielle est contestée par l’opposition qui demande son annulation pure et simple. La Cour constitutionnelle doit encore confirmée les résultats provisoires qui ont donné Félix Tshisekedi vainqueur avec 73% des voix.
Plus de 40 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants de l’immense pays d’Afrique centrale, ont été appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers locaux.