En République démocratique du Congo, 26 personnes, dont 21 sont en fuite, ont été condamnées à la peine de mort par la justice militaire à Kinshasa pour leur participation à la rébellion du M23.
Les prévenus étaient poursuivis pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » ou « trahison ». Ils ont été reconnus coupables, sans admission de circonstances atténuantes, selon l’arrêt rendu par la cour militaire de Kinshasa-Gombe.
Dans ce procès ouvert le 24 juillet, l’accusation avait réclamé 25 peines de mort et une peine de 20 ans de prison, tandis que la défense de cinq accusés présents au procès avait plaidé l’acquittement. Le principal accusé, en fuite, est Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale (Céni) de la RDC, qui a annoncé en décembre dernier depuis Nairobi la création d’un mouvement politico-militaire, Alliance Fleuve Congo, AFC, incluant le M23, dont il est le coordonnateur. La cour a ordonné « la confiscation de ses biens » au profit de l’État congolais.
La liste des prévenus contient aussi les noms de figures parmi les plus connues du M23: son président Bertrand Bisimwa, son chef militaire Sultani Makenga, ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka. Certains autres chefs du mouvement ne figurent pas sur cette liste, qui comporte en revanche les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, de l’ancien président Joseph Kabila qui ont rejoint l’AFC.
Mardi, le président congolais Félix Tshisekedi a accusé Joseph Kabila de préparer une « insurrection » et d’appartenir à l’AFC.