L’armée nigériane a affirmé dans un communiqué que des séparatistes du sud-est du pays avaient tué cinq soldats à un poste de contrôle.
L’attaque est survenue ce vendredi, jour de commémoration de la guerre du Biafra. Cette dernière a fait plus d’un million de morts il y a un demi-siècle. L’armée accuse le principal groupe séparatiste au Nigeria, le Mouvement des peuples autochtones du Biafra, d’avoir commis l’attaque. Des allégations réfutées par le groupe. « Nous condamnons l’attaque contre les militaires en service à Aba. », a déclaré le porte-parole de l’IPOB Emma Powerful. Le groupe accuse des « politiciens » qui veulent « créer des problèmes » dans cette région. L’armée a promis de riposter, affirmant qu’elle serait « féroce dans sa réponse » contre le groupe séparatiste.
L’IPOB, qui réclame un État séparé pour le peuple Igbo dans le sud-est du Nigeria, nie régulièrement être à l’origine d’attaques contre les autorités. Les attaques sont aussi perpétrées par des gangs criminels et des rivaux politiques se dissimulant derrière le nom de l’IPOB.
Le séparatisme est un sujet sensible au Nigeria, où la déclaration d’une République indépendante du Biafra par des officiers de l’armée Igbo en 1967 a déclenché une guerre civile de trois ans.
Le gouvernement nigérian qualifie l’IPOB d’organisation terroriste et l’accuse d’attiser les tensions ethniques en dénonçant un génocide contre les Igbos.
Ces dernières années, des hommes armés ont pris pour cible des policiers, des soldats et des bureaux électoraux dans le sud-est, dans le cadre d’attaques menées, selon les autorités, par l’une des factions paramilitaires de l’IPOB.