La banque centrale du Nigeria a annoncé mardi sa première baisse de taux directeur depuis 2020, le ramenant de 27,5 % à 27%, dans un contexte de poursuite de baisse de l’inflation.
La hausse des prix a ralenti dans le géant économique ouest-africain pour le cinquième mois consécutif. Cependant, avec un taux de 20,1% en glissement annuel en août, l’inflation reste une préoccupation majeure pour des millions de personnes confrontées à la pire crise du coût de la vie depuis une génération.
La baisse du taux directeur de la banque centrale est une bonne nouvelle pour le gouvernement alors que le président Bola Tinubu s’est engagé dans une série de réformes, attendues de longue date selon les économistes, notamment la libéralisation du taux de change du naira et la fin des coûteuses subventions aux carburants.
Selon les données publiées lundi,le Nigeria a connu une croissance du PIB de 4,2% en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, contre 3,1% au premier trimestre. L’inflation écrasante n’empêche pas M. Tinubu d’espérer attirer les investissements étrangers dans la quatrième économie d’Afrique.
La production de pétrole a augmenté, les autorités réprimant le vol et le vandalisme des oléoducs, tandis que le gouvernement a promis que les lois de réforme fiscale adoptées plus tôt cette année feraient augmenter les recettes.
Cependant, les gouvernements des différents États de la fédération ont tardé à mettre en œuvre les augmentations promises du salaire minimum destinées à compenser l’inflation, excluant de ces protections les travailleurs du secteur informel. Des millions de personnes vivent dans la pauvreté au Nigeria, où la corruption est endémique et où les gouvernements successifs ont été accusés de dilapider les immenses richesses pétrolières du pays.