Nigeria : des milliers de manifestants dans les rues pour exiger de meilleures conditions de vie

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Au Nigeria, des milliers de personnes descendent dans les rues ce 1er août 2024, dans le cadre de #Endbadgovernance. Il s’agit d’un mouvement pour exiger des meilleures conditions de vie. 

Le mouvement #Endbadgovernance a bien démarré ce jeudi matin. Plusieurs milliers de manifestants ont convergé dans les principales villes du Nigeria pour exiger des meilleures conditions de vie. Les manifestants sont aussi actifs au nord du pays. 

A Kano, la deuxième plus grande ville du pays, des manifestants ont tenté d’allumer des feux devant le bureau du gouverneur de l’Etat. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes, forçant la plupart des manifestants à reculer. La foule a ensuite saccagé et incendié un bâtiment abritant un centre numérique de la Commission des communications du Nigeria près du bureau du gouverneur. La police a tiré des coups de feu en l’air pour disperser les manifestants et arrêté 13 personnes dans des zones de pillages et d’incendies volontaires. 

A la périphérie d’Abuja, où se sont rassemblées des centaines de personnes, la police a aussi tiré des gaz lacrymogènes et a installé des barbelés pour empêcher l’accès au parc Eagle Square. C’est à Lagos qu’on observe le cortège le plus important. Plusieurs milliers de manifestants ont convergé à Ikeja, sur la partie continentale de la capitale économique du Nigeria.

Les organisateurs de ces manifestations, une coalition informelle de groupes de la société civile, ont affirmé vouloir poursuivre leurs actions malgré des recours juridiques visant à limiter les rassemblements aux parcs publics et aux stades.

Le dernier grand mouvement de protestation au Nigeria a eu lieu en octobre 2020. Baptisé #EndSARS, il entendait mettre fin aux abus d’une brigade de police, la SARS, et s’est ensuite étendu à une contestation politique. Ce mouvement était parvenu à obtenir la dissolution de cette unité de police. Mais les manifestations se sont terminées dans un bain de sang avec au moins 10 manifestants tués, selon Amnesty International. Le gouvernement et l’armée ont nié toute responsabilité.

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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