De nouvelles attaques dans la région du Plateau, dans le centre-nord du Nigeria, ont fait au moins 30 morts. Malgré le couvre-feu de 24 heures imposé mardi dans le district local de Mangu, des écoles, des lieux de culte et des maisons ont été incendiés et saccagés lors de nouvelles attaques, ont déclaré des responsables communautaires.
La Mwaghavul Development Association, une organisation regroupant des membres de l’ethnie Mwaghavul, majoritairement chrétiens, a accusé des éleveurs musulmans d’avoir attaqué le village de Kwahaslalek et tué «une trentaine de personnes». Ce bilan a été confirmé par un responsable des secours locaux et une source humanitaire sur le terrain.
Les affrontements dans les États du nord-ouest et du centre-nord du Nigeria naissaient généralement des tensions communautaires. Mais des bandes lourdement armées, connues localement sous le nom de bandits, ont commencé à attaquer les villages, pillant et kidnappant pour obtenir des rançons.
Dans le plateau, les tensions sont montées en flèche depuis décembre 2023. À Noël, près de 200 personnes ont été tuées dans des attaques qui ont touché une vingtaine de villages dans les circonscriptions de Bokkos et de Barkin Ladi, voisines de celle de Mangu. Depuis son arrivée au pouvoir en mai, le président Bola Ahmed Tinubu a affirmé que la lutte contre l’insécurité était une priorité, notamment en vue d’attirer des investissements étrangers dans le pays.