L’armée nigérienne a annoncé samedi avoir « appréhendé une grande partie » et tué trois des « dizaines de détenus » évadés jeudi de la prison de haute sécurité de Koutoukalé. Il s’agit de la prison la mieux gardée du pays où sont notamment emprisonnés des jihadistes.
« Jeudi 11 juillet en début d’après-midi, une mutinerie a éclaté à la prison d’arrêt de Koutoukalé, située dans la région de Tillabéri. Profitant de cette situation, plusieurs dizaines de détenus ont réussi à s’évader. », a rappelé samedi soir l’armée dans son bulletin des opérations. « Grâce à une intervention rapide et efficace (…) une grande partie des fugitifs a été appréhendée. », a-t-elle assuré, sans donner de détails.
Elle a ajouté qu’une unité a « neutralisé trois terroristes armés après leur évasion », précisant que « deux fusils d’assauts AK 47 et un fusil mitrailleur ont été saisis lors de cette opération. »
La prison de Koutoukalé est située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale et accueille les détenus les plus dangereux, notamment les éléments jihadistes capturés sur le terrain des combats. D’après le site nigérien « Actuniger.com », des « chefs terroristes » figurent parmi les détenus évadés. Jeudi après l’évasion, les autorités régionales ont instauré un couvre-feu. Ils ont interdit la circulation des piétons, des deux roues et des véhicules à partir de 21H00 locales.
La prison de Koutoukalé a déjà connu deux attaques, en mai 2019 et en octobre 2016, repoussées par les forces de sécurité.