Au Niger, 22 personnes ont été tuées, dimanche 28 janvier, dans le village de Moto Gatta, situé dans la région de Tillabéri, près de la frontière avec le Mali. Selon un élu local, sont arrivés dans le village vers 16 heures « sur vingt motos transportant chacune deux personnes » et « ils se sont mis à tirer en faisant des morts sur place ». Des miliciens d’autodéfense font partie des victimes.
Cette attaque, ainsi que le bilan des victimes, ont été confirmés par un habitant de la région proche. La situation sécuritaire dans la région de Tillabéri illustre la menace constante que représentent les groupes jihadistes au Mali. Le village attaqué est situé dans le sud-ouest de la commune de Tondikiwindi, à une trentaine de km la ville de Ouallam près de Niamey.
Ouallam, considérée comme un repaire de groupes djihadistes armés agissant dans les trois pays, est le théâtre depuis 2017 d’actions sanglantes de ces groupes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique.
Le Niger dirigé depuis fin juillet par un régime militaire qui a renversé par la force le président élu Mohamed Bazoum, est également le théâtre des attaques de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest. Dernièrement, dix militaires nigériens ont été blessés et « plusieurs dizaines » de combattants du groupe djihadiste Boko Haram ont été tués dans de violents combats dans la partie nigérienne du lac Tchad, selon l’armée.