Dans un communiqué publié ce mardi 23 janvier, les conférences santé émettent quatre propositions en faveur des médecins étrangers, exerçant en France, Padhue. Travaillant parfois depuis plusieurs années et disposant d’un statut administratif précaire, ils sont, pour certains, menacés de ne pas voir leur contrat renouvelé.
Les conférences santé écrivent que ces propositions « doivent permettre d’apporter des réponses à des difficultés humaines parfois insupportables et à des difficultés d’organisation hospitalière considérables mais aussi de répondre, au moins partiellement, aux besoins criant d’accès aux soins de nos concitoyens ou tout du moins d’éviter d’aggraver la situation critique existante ».
En 2023, des milliers de praticiens diplômés en dehors de l’Union européenne, travaillant dans les établissements de santé français, étaient contraints à un concours sélectif, appelé « épreuves de vérification des connaissances » (EVC), pour pouvoir continuer à exercer.
« Cette situation est d’autant plus tendue et préoccupante qu’un nombre élevé de Padhue exerçant déjà, ont échoué aux EVC ou figurent sur des listes complémentaires avec peu de chance d’être finalement retenus », indiquent les conférences santé. Si un régime dérogatoire a longtemps existé, permettant aux praticiens n’ayant pas obtenu une note suffisante aux EVC de continuer à exercer, ce dernier a pris fin le 31 décembre dernier.
Le gouvernement a promis de prolonger leurs autorisations de travail pendant quelques mois. Mais face à la situation critique dans les hôpitaux, les syndicats de médecins appellent à leur régularisation.
les conférences santé suggèrent que le ministère de la santé publie rapidement un arrêté ouvrant de nouveaux postes là où des Padhue ont été reçus et où ils sont attendus par les équipes médicales, les établissements, et les ARS », ainsi que « de reconduire les dispositions dérogatoires et temporaires permettant de justifier l’autorisation d’exercice des Padhue ».
Elles proposent également « de publier rapidement un arrêté conjoint entre le ministère de la Santé et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche autorisant les doyens des facultés de médecine et de santé, de manière transitoire et dérogatoire, à permettre aux Padhue d’effectuer une partie de leur PCC [parcours de consolidation des compétences, NDLR] dans des stages qui ne correspondraient pas exactement à la maquette du DES mais seraient comparables et de qualité pédagogique suffisante ».
Enfin, les conférences signataires suggèrent « qu’un financement exceptionnel soit dégagé pour les rares Padhue dans certaines disciplines en grande tension, pour lesquels le financement par l’établissement du poste d’accueil pour le PCC fait défaut », écrivent-elles dans leur communiqué.