Depuis près d’une semaine, Paul Nthenge Mackenzie et ses co-accusés ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention provisoire. Ils se sont rendus très affaiblis au tribunal de Mombasa au Kenya, ce mardi. Certains ne pouvaient pas marcher jusqu’à la salle d’audience. Le juge a alors dû se déplacer pour les rencontrer. Il en a conclu que leur état nécessitait une hospitalisation. Paul Mackenzie est coutumier des grèves de la faim. Il en a déjà entamé plusieurs depuis le début de sa détention provisoire en mai 2023.
L’audience d’hier devait notamment permettre au parquet de présenter ses arguments pour contester la demande de liberté sous caution déposée par la défense. Le ministère public met en avant un risque de fuite des prévenus et redoute que le pasteur n’influence les témoins compte tenu de son emprise sur ses adeptes.
En avril 2023, un charnier y avait été découvert, vers Kilifi, sur la côte kényane. 429 dépouilles y avaient été retrouvées. Des personnes mortes de faim. C’étaient les adeptes de l’Église internationale de la bonne nouvelle du pasteur évangéliste autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie, qui prêchait un jeûne extrême pour rejoindre Jésus. Lui et ses coaccusés doivent répondre de plus de 200 chefs d’accusation dont « assassinat », « terrorisme » et « torture sur enfants ». La prochaine audience est fixée au 5 mars 2024.