Au Mali, le 26 mars 2024 marquait officiellement la fin de la période de la transition assurée par les militaires.
En effet fixée pour durer 24 mois à compter du 26 mars 2022, la période de transition prend fin aujourd’hui. En 2022, le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga avait fait savoir que la transition durerait 2 ans.
« La durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l’article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition », avait-il déclaré.
Le colonel Assimi Goïta avait à l’époque signé un décret présidentiel. Il visait à allonger la durée de la transition de vingt-quatre mois, à compter du 26 mars 2022.
La durée de la période de transition avait fait objet de débat houleux entre les autorités maliennes et la CEDEAO. Cependant, depuis son retrait de l’organisation sous régionale, il n’y a pas eu de déclaration sur la tenue des élections. Pour les opposants qui espèrent un retour à l’ordre constitutionnel démocratique, cette situation est vue d’un mauvais œil.
Par contre, les partisans du régime militaire en place plaident pour le maintien de la junte au pouvoir.
Au pouvoir depuis 2020, l’actuelle junte ne semble pas résolue à rendre le pouvoir aux civils. « Le Mali est dans l’impasse. Il faut négocier inclusivement et de manière consensuelle le calendrier le plus juste et le plus approprié pour organiser une élection présidentielle.Tout passage en force constituerait un troisième coup d’État », indiqie Dramane Diarra, juge frondeur, radié de la magistrature.