Une conférence de l’Union africaine dédiée à la bonne gouvernance en Afrique s’est achevée mercredi 12 juillet à Arusha, en Tanzanie. Il était question de faire le bilan de la Convention de l’UA sur la lutte contre la corruption, 20 ans après son adoption.
Pendant trois jours, l’événement a réuni plus de 900 participants, notamment des responsables d’agences de lutte contre la corruption, des hommes politiques, des intellectuels et des membres de la société civile.
La Convention de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre la corruption a été adoptée le 11 juillet 2003 à Maputo, au Mozambique. Elle est composée de 28 articles avec une feuille de route commune qui doit permettre aux États-membres de prendre des mesures de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Le texte appelle à l’éradication de ce fléau dans les secteurs privé et public, et criminalise le détournement de biens par des fonctionnaires, l’enrichissement illicite ou le blanchiment d’argent.
Selon Edem Senanu, membre du Conseil consultatif de l’UA sur la corruption en Afrique, « il y a encore beaucoup de chemin à faire ». 20 ans plus tard, 48 des 55 États membres ont ratifié cette Convention. Lors de la conférence d’Arusha, l’UA a exhorté les pays non signataires, à savoir le Cap-Vert, Djibouti, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Eswatini, la Somalie et le Soudan du Sud, à adopter rapidement ce texte.
Dorcas GANMAGBA