L’Unicef a fait part de son « regret profond » jeudi après l’exécution en Somalie de quatre jeunes qui auraient été liés au groupe islamiste radical shebab. L’organisation onusienne a déploré les exécutions dans l’Etat semi-autonome du Puntland le week-end dernier, pour des actes commis alors que les quatre avaient moins de 18 ans.
« Les condamnations ont été prononcées par un tribunal militaire, qui ne dispose pas d’une procédure adaptée pour les enfants. », a souligné l’Unicef dans un communiqué. « L’Unicef appelle les autorités du Puntland à traiter les enfants liés à des groupes armés comme des victimes et plaide pour une révision des procédures judiciaires actuelles pour faire en sorte que les enfants ne soient pas jugés par des tribunaux militaires. », précise l’agence de l’ONU.
Un total de 10 membres des shebab ont été fusillés samedi après avoir été condamnés à mort par un tribunal militaire du Puntland pour des assassinats et des attentats à la bombe dans la ville de Galkayo, selon la presse somalienne. Les shebab combattent depuis plus de 17 ans pour renverser le fragile gouvernement central de Mogadiscio.
Amnesty International avait assuré, dans son rapport annuel sur la peine de mort, que 38 personnes avaient été exécutées en Somalie en 2023 contre six en 2022. Selon Amnesty, les cinq pays comptant le plus d’exécutions en 2023 sont la Chine, où elles sont estimées à plusieurs milliers, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Somalie et les Etats-Unis.