La vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a appelé à une résolution du conflit au Soudan lors d’une visite au poste-frontière d’Adré, dans l’est du Tchad, où elle a assisté vendredi au passage d’un convoi d’aide humanitaire.
Lors de récentes négociations à Genève, les belligérants du conflit au Soudan s’étaient engagés à garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes clefs. Les convois quant à eux, passent au poste d’Adré, au Tchad, une des principales voies d’acheminement vers le Soudan.
« Depuis la réouverture du poste-frontière d’Adré aux convois humanitaires, ces camions ont acheminé 630 tonnes de vivres pour 55.000 personnes, dans la région du Darfour » au Soudan, selon des chiffres du Programme alimentaire mondial, PAM, cités dans un communiqué de l’ONU publié à l’occasion de cette brève visite. « Cette aide alimentaire va aux communautés de Kreneik et de Sirba, deux zones du Darfour occidental menacées par la famine », selon la même source.
« Nous entendons parler de ces atrocités, nous entendons parler de la faim. Une frontière supplémentaire, une frontière importante a ouvert la semaine dernière et l’aide peut y circuler. », a déclaré Amina Mohammed à Adré. « Aujourd’hui, nous finançons 20 à 25 ou 30% des besoins. Les engagements pris par les gouvernements doivent donc être respectés pour que nous puissions aider les populations du monde qui sont dans le besoin. », a-t-elle affirmé devant la presse.
La guerre au Soudan oppose depuis avril 2023 l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide, FSR, de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Les organisations humanitaires dénoncent régulièrement l’insécurité qui entrave l’aide humanitaire, alors que plus de 25 millions de personnes souffrent d’une faim aiguë.