Dans un rapport publié ce vendredi 16 février 2024, la Banque africaine de développement, BAD, a indiqué que l’économie africaine est essouflée en raison d’une inflation estimée à 17,8% et une croissance ralentie en 2023. Soit 3,6 points de pourcentage de plus qu’en 2022″, précise la BAD.
Selon elle, « les pressions inflationnistes ont été alimentées par la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi que par des facteurs nationaux tels que les largesses fiscales, les chocs de l’offre agricole, et les effets de la dépréciation des monnaies nationales par rapport au dollar américain ».
La croissance en Afrique a aussi ralentie, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel étant estimée à 3,2 % en 2023, contre 4,1 % en 2022 selon l’organisation. Elle accuse la pandémie de Covid-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et « l’instabilité politique » de plusieurs régions du continent. Malgré cette baisse de la croissance moyenne en 2023, 15 pays africains menés par l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Maurice et le Rwanda, ont affiché des augmentations de production de plus de 5 % ».
Pour relancer la croissance de l’Afrique, la BAD propose plusieurs mesures, dont « l’adoption de politiques monétaires » permettant de trouver un « équilibre » entre « la maîtrise d’une inflation élevée et la création d’incitations à la croissance ».