Le Sénégal a condamné lundi l’agression d’un de ses députés lors d’une réunion de l’opposition au Togo ce weekend, et réclamé une enquête.
Guy Marius Sagna, députés au Pastef au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la Communauté des Etats ouest-africains Cedeao, participait à ce dernier titre à une réunion de citoyens togolais dimanche à Lomé quand il a été agressé, a rapporté le ministère sénégalais des Affaires étrangères.
Une vidéo filmée au moment des incidents et diffusée sur les réseaux sociaux montre Guy Marius Sagna déclarant à la tribune qu’il « y a des gens qui ne voulaient pas que cette rencontre ait lieu », quand la réunion est brutalement interrompue dans une grande confusion. Une autre vidéo montre Guy Marius Sagna allongé sur un lit d’hôpital, la main gauche bandée. Dans une troisième vidéo, Guy Marius Sagna rapporte que lui-même et les autres participants ont été frappés à coups de chaises et de poings. Une députée togolaise a également été frappée, dit-il.
Le Front Touche Pas à Ma Constitution, coalition de partis togolais et de groupes de la société civile formée en réaction à l’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo, a indiqué dans un communiqué que plusieurs autres personnes avaient été blessés. Il accuse des personnes « dissimulées derrière des miliciens dans le but de faire taire le député Guy Marius Sagna qui s’était déjà élevé contre les dérives du régime togolais ».
Guy Marius Sagna, chef de file du « Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine » au Sénégal, connu pour ses coups d’éclat et ses diatribes anti-françaises, plusieurs fois détenu sous l’ancien régime sénégalais, a critiqué par le passé l’adoption au Togo d’une nouvelle Constitution dénoncée par l’opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment.
La ministre des Affaires étrangères, Yacine Fall a « informé » son homologue togolais et demandé que l’intégrité physique de Guy Marius Sagna soit protégée, dit le communiqué.