Les autorités nigérianes ont démenti samedi l’arrestation de plus d’une dizaine d’officiers pour soupçon de tentative de coup d’Etat, contredisant des informations relayées par les médias locaux.
« Les Forces armées du Nigeria (AFN) tiennent à affirmer catégoriquement que les allégations de ladite publication sont totalement fausses », a déclaré Tukur Gusau, directeur de l’information de la Défense, dans un communiqué, sans préciser de quel média il s’agissait.
Mais Sahara Reporters, une publication en ligne, et Premium Times, média basé dans la capitale Abuja, ont tous deux affirmé samedi qu’au moins 16 officiers prévoyaient de renverser le président Bola Tinubu.
L’armée avait annoncé au début du mois que 16 officiers avaient été arrêtés pour « problèmes de discipline ».
Les deux médias, citant des sources du ministère de la Défense, ont rapporté que ces arrestations étaient en fait liées à une tentative de coup d’État.
L’armée nigériane lutte depuis des années contre l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du Nigeria. Depuis 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et 2 millions de déplacés dans le pays, et déclenché une grave crise humanitaire selon l’ONU.
Si la violence a diminué depuis son pic il y a dix ans, les attaques se poursuivent, notamment des assauts meurtriers contre des bases militaires, sans qu’une fin ne semble en vue.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest a connu plusieurs prises de pouvoir militaires au cours de son histoire et a passé une grande partie du XXe siècle sous le régime d’une junte depuis son indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne