Le Mali a dénoncé mercredi « la persistance des actes d’ingérence » de l’Algérie voisine, ancien pays médiateur pour la paix dans sa partie nord confrontée à une rébellion touareg, que Bamako accuse de soutenir les « groupes terroristes », dans un communiqué.
Le ministère malien des Affaires étrangères dit avoir appris par voie de presse les propos du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, « commentant à nouveau la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme », dans ce communiqué qui ne reproduit pas les propos incriminés, attribués à Ahmed Attaf.
Le ministère dit avoir déjà dénoncé « la proximité et la complicité de l’Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali et à qui elle a offert le gite et le couvert ».
Bamako « rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali » et de ses voisins burkinabè et nigérien avec qui le Mali a créé une confédération après avoir fait sécession de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), jugée inféodée à la France.
Il invite Alger « à cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international ».La junte malienne avait annoncé le 25 janvier 2024 la « fin, avec effet immédiat », de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015 et longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.