Le Kenya salue l’incarcération d’un Britannique soupçonné de meurtre

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Le Kenya a salué samedi le placement en détention provisoire au Royaume-Uni d’un ancien soldat britannique soupçonné du meurtre d’une jeune femme dans le pays d’Afrique de l’Est en 2012.

Robert James Purkiss, arrêté jeudi et incarcéré vendredi, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice kényane pour le meurtre d’Agnes Wanjiru, une mère de 21 ans dont le corps avait été retrouvé dans la fosse septique d’un hôtel à Nanyuki, près d’un camp d’entraînement de l’armée britannique, dans le centre du Kenya. L’affaire a suscité des tensions diplomatiques entre les deux pays.

Le Bureau kényan du directeur des poursuites publiques (ODPP) s’est félicité sur X d’une « évolution significative » dans ce dossier, le résultat selon lui « d’un travail soutenu et coordonné » entre les autorités britanniques et kényanes. L’ODPP « réaffirme son engagement indéfectible à obtenir justice pour Agnes Wanjiru et sa famille, en collaboration avec ses partenaires internationaux, afin de garantir que les responsables soient pleinement tenus de rendre des comptes », ajoute-t-il dans sa publication.

En septembre, un juge de la Haute cour de Nairobi avait émis un mandat d’arrêt contre M. Purkiss, âgé de 38 ans. L’ODPP avait en parallèle engagé une procédure d’extradition contre lui. Cet homme marié, père de deux enfants, a déclaré vendredi lors d’une audience devant une juge à Londres qu’il refusait d’être extradé, selon l’agence britannique Press Association. La juge a rejeté sa demande de libération sous caution et lui a ordonné de comparaître à nouveau devant le tribunal le 14 novembre.

Depuis l’indépendance du Kenya en 1963, l’ancienne puissance coloniale britannique a conservé une base, l’Unité de formation de l’armée britannique au Kenya (BATUK), dans les faubourgs de Nanyuki, à environ 200 kilomètres au nord de la capitale Nairobi. Sa présence alimente l’économie locale, mais a également été source de controverses.

En 2003, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International affirmait avoir répertorié 650 accusations de viol contre des soldats britanniques au Kenya entre 1965 et 2001, dénonçant des « décennies d’impunité ».

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