Le gouvernement ougandais a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des « ressortissants de pays tiers qui pourraient ne pas obtenir l’asile aux États-Unis », nouvel épisode d’une vaste campagne américaine pour envoyer des migrants présents sur son sol vers d’autres pays.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration a négocié plusieurs accords critiqués qui lui ont déjà permis d’envoyer des étrangers vers le Soudan du Sud, l’Eswatini ou le Salvador, pays dont ils n’étaient souvent pas originaires.
« Dans le cadre de la coopération bilatérale entre l’Ouganda et les Etats-Unis, un accord de coopération pour l’examen des demandes de protection a été conclu », a déclaré dans un communiqué le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, précisant que les modalités devaient encore être détaillées. « Cet accord concerne les ressortissants de pays tiers qui pourraient ne pas obtenir l’asile aux Etats-Unis, mais qui hésitent ou pourraient avoir des inquiétudes quant à un retour dans leur pays d’origine », a-t-il poursuivi.
Le pays d’Afrique de l’Est, qui accueille selon l’ONU 1,7 million de réfugiés, « préfère également que les personnes originaires de pays africains soient celles transférées vers l’Ouganda », a poursuivi Vincent Bagiire. Le Rwanda a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il accueillerait jusqu’à 250 personnes expulsées des Etats-Unis, dans le cadre d’un accord conclu avec Washington.