L’armée française restera au Tchad. « Il faut rester et bien sûr nous resterons », a déclaré, devant la presse présidentielle seule conviée, Jean-Marie Bockel. Jeudi à N’Djamena, l’envoyé d’Emmanuel Macron pour l’Afrique a fait part de « l’admiration » de la France au chef de la junte au pouvoir.
Il y a actuellement un millier de militaires français au Tchad. Après une série de coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso puis au Niger, les juntes militaires ont poussé dehors l’armée française, marquant la fin d’une décennie d’intervention antijihadiste au Sahel.
Lire aussi : Mahamat Idriss Deby annonce sa candidature pour la présidentielle du 6 mai
« Le président Macron m’a demandé de travailler » avec N’Djamena « à une adaptation, à une évolution de notre dispositif de manière à mieux l’adapter (…) aux enjeux militaires, sécuritaires de la région« , a poursuivi Bockel
Mahamat Idriss Déby est à la tête d’une junte de 15 généraux. Il est président de Transition le 20 avril 2021 à la mort de son père, Idriss Déby Itno. Ce dernier dirigeait le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans.
Période de tensions au Tchad
Cette déclaration intervient à deux mois d’une élection présidentielle pour laquelle le candidat Déby, 39 ans, part largement gagnant en l’absence de rivaux sérieux dans une opposition qui s’est soit ralliée à la junte, soit est violemment réprimée selon les ONG internationales de défense des droits humains. Mais aussi huit jours après la mort, dans un assaut de l’armée contre le siège de son parti, du principal rival politique et cousin de Mahamat Déby, Yaya Dillo Djérou.