Le président déchu du Gabon, Ali Bongo est libre de ses mouvements. Il peut partir du Gabon à sa guise et se mouvoir comme bon lui semble. Les nouvelles autorités militaires du pays lui en donné l’ordre.
Ali Bongo Ondimba n’est plus en résidence surveillée. L’ancien chef d’état réélu puis déchu est libre de ses mouvements. Un communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), lu à la télévision nationale annonce en effet que « compte tenu de son état de santé, l’ancien président Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements ». Il lui est loisible de quitter le Gabon quand il lui plaira avec cette nouvelle décision accueillie avec soulagement dans le rang du cercle d’amis fidèles qui lui reste. « Il peut s’il le souhaite se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », a indiqué Ulrich Manfoumbi, porte-parole de la transition gabonaise.
Privé de son téléphone, l’ancien chef de l’État était retenu à son domicile privé de La Sablière, dans le nord de Libreville où il était gardé sous surveillance. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays dès sa prise de pouvoir avait fait prisonnier plusieurs proches de l’ancien chef de l’Etat dont son fils. Diminué physiquement depuis son accident vasculaire cérébral de 2018, Ali Bongo Ondimba pourrait sans doute reprendre le chemin du Maroc où il suit régulièrement de soins pour renouer avec son personnel soignant loin de la politique de son pays dont il fut le maitre absolu ces dernières années avant sa chute, à peine réélu pour un troisième mandat.
Jonadeleine TADAGBE