Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas réussi à adopter une résolution visant à protéger les civils au Soudan, en raison du veto exercé par la Russie.
Le vote a été de 14 voix en faveur, une contre et aucune abstention. Cette situation a provoqué une vive réaction du Royaume-Uni, qui avait porté la résolution avec le soutien de la Sierra Leone.
L’ambassadeur russe, Dmitry Polyanskiy, a attaqué le Royaume-Uni, le qualifiant de néo-colonialiste. Selon lui, le projet britannique avait une « compréhension erronée » de la situation au Soudan.
Polyanskiy a insisté sur le fait que le gouvernement soudanais devait être seul responsable des décisions concernant la protection des civils et l’invitation de forces étrangères. Il a également critiqué l’intervention des pays occidentaux, qu’il a accusés de doubles standards, en affirmant que certains d’entre eux soutiennent Israël dans le conflit de Gaza tout en exigeant un cessez-le-feu au Soudan.
Pour sa part, l’ambassadeur du Soudan, Al-Harith Idriss, a rappelé que la Charte des Nations Unies prône l’unité et la souveraineté des États. Selon lui, le Soudan a été victime de pressions internationales coordonnées pour affaiblir son gouvernement et limiter son indépendance.