Après des mois de débats au parlement, le gouvernement zimbabwéen a finalement adopté mardi une proposition de loi visant à mettre fin à la peine de mort. Il s’agissait d’une pratique héritée de l’époque coloniale britannique.
Au lieu de la peine capitale, le gouvernement a opté pour de longues peines d’emprisonnement pour les crimes les plus graves. Dans un communiqué officiel, il a souligné la nécessité de maintenir un système pénal juste et équilibré, où les circonstances aggravantes peuvent entraîner des peines d’emprisonnement à perpétuité.
Selon les chiffres officiels, 79 personnes ont été exécutées depuis l’indépendance de cette ancienne colonie britannique en 1980.
Le président Emmerson Mnangagwa, 81 ans, est un fervent opposant à la peine capitale depuis qu’il a été lui-même condamné à mort dans les années 60 pour avoir fait exploser un train pendant la guerre d’indépendance. La peine avait été commuée par la suite. La dernière exécution au Zimbabwe remonte à 2005.
En 2022, quelque 87 pays à travers le monde appliquaient la peine de mort, mais seulement 52 d’entre eux ont prononcé des condamnations à mort et vingt ont exécuté la peine capitale, selon Amnesty International.