Des dizaines de manifestants ont envahi les rues de Niamey, capitale du Niger, ce samedi, en réponse à l’appel lancé par des organisations de la société civile.
Cette mobilisation fait suite à une déclaration commune de plusieurs associations et groupes civiques, dénonçant des tentatives présumées de déstabilisation dont le pays serait la cible. Le contexte de cette manifestation est marqué par l’arrestation récente d’un ressortissant français à Niamey, accusé d’espionnage et soupçonné d’appartenir à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), les services de renseignement français. Cet incident a amplifié les tensions et ravivé les soupçons envers des ingérences extérieures.
Les manifestants appellent les autorités militaires à intensifier les efforts pour assurer le développement militaire et économique du pays. L’objectif est clair : garantir que le Niger ne soit plus vulnérable à des ingérences étrangères ou à une éventuelle recolonisation.
« Est-ce qu’ils pourront nous recoloniser? Donc d’ici dix ans il faut que le CNSP entre autres missions, que vous soyez capables de nous fabriquer les armes qui nous défendre. Il faut que vous soyez capables fabriquer les chars de combat que nous allons utiliser. Il faut que vous installez les unités industrielles. Il faut que vous développez l’économie » , a déclaré Mohamed Elkebir Souleymane, organisateur de la manifestation.
Cette manifestation survient à un moment stratégique, quelques jours avant la conférence internationale de soutien aux trois pays du Sahel, le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Prévue du 19 au 21 novembre à Niamey.