Le dialogue entre Tunis et ses interlocuteurs ne donne pas de résultats. Le pays subit une pression des Européens, un manque de coopération des voisins algérien et libyen : dans un contexte de drame humanitaire.
De plus en plus de migrants subsahariens prennent la Tunisie comme le passage ultime vers l’Eldorado. Ils se déplacent vers les zones frontalières mais se retrouvent déporter dans la zone tampon sans nourriture ni eau. Cette situation créé un contexte de crise humanitaire dont le pays en paye les frais diplomatiques. L’autre problématique qui se pose est que dispositif sécuritaire le long du secteur frontalier de la Tunisie se trouve menacer.
Pourtant lors d’un récent entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères tunisien, Nabil Ammar, et son homologue libyenne, Najla al-Mangoush, il a été question de prendre en compte le respect de la dimension humaine. Pour les deux personnalités, les migrants sont avant tout des victimes des réseaux du crime organisé et de la traite des êtres humains ». Un imbroglio s’installe quant aux paroles et aux faits.
Pression européenne ou l’appui déguisé ?
La partie italienne, à l’initiative de cette démarche européenne, a assuré que les discussions n’étaient pas rompues et qu’elles se poursuivaient en coulisses, le ton a par la suite changé.
Mais Depuis le 30 juin, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, et son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, ont mis un bémol à leur interventionnisme, notamment auprès du FMI, pour venir en aide à une Tunisie au bord d’un effondrement qu’ils prédisent depuis six mois, et les relations avec la péninsule en ont pris un coup.
Nelly BEHANZIN