En seulement trois mois, plusieurs grands groupes chinois ont annoncé leur intention de s’implanter au Maroc pour y produire des batteries électriques. Si le royaume dispose de nombreux atouts sur ce filon d’avenir, des experts mettent en garde contre « les effets d’annonces ».
Un mémorandum d’entente a été signé récemment avec les sociétés chinoises Shenzhen et Zurich selon l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Elle vise « la mise en place d’un écosystème industriel de production de batteries pour véhicules électriques et de systèmes de stockage d’énergie ».
Le ministre de l’Industrie marocain, Ryad Mezzour a aussi confié à Jeune Afrique en Aout 2022, que son département est constamment en négociations avec « cinq opérateurs sur trois continents (Amérique, Europe et Asie) pour l’installation d’une usine de batteries électriques ». Moins d’un an plus tard, plusieurs projets commencent à prendre forme. C’est le cas, par exemple, de la gigafactory que le groupe sino-européen Gotion High-Tech envisage de construire au Maroc pour 65 milliards de dirhams (6 milliards d’euros).
C’est une nouvelle génération d’entreprises chinoises qui prennent donc place avec la recherche et le développement de ce secteur.
Les deux grands groupes chinois ne sont pas les seuls à jeter leur dévolu sur le royaume. En avril, c’était au tour du sud-coréen LG Energy Solution, l’un des plus grands fabricants de batteries du monde, d’annoncer avec le chinois Sichuan Yahua Industrial la création d’une usine destinée à la production d’hydroxyde de lithium, autre matériau-clé dans l’industrie des batteries électriques.
Selon le ministère de l’Industrie et du Commerce marocain, les choses évoluent dans le bon sens, en raison du caractère stratégique du dossier, il garde le silence sur les détails de l’évolution du projet.
Nelly BEHANZIN