Human Rights Watch a dénoncé lundi la répression exercée, selon l’ONG, au Sénégal contre l’opposition, les médias et la société civile, dans un rapport publié un mois avant la présidentielle du 25 février.
« Les autorités sénégalaises répriment l’opposition, les médias et la société civile à l’approche des élections générales », a indiqué HRW. Selon l’ONG, la promesse du président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables est en contradiction avec le fait que les autorités remplissent les prisons de centaines d’opposants politiques depuis trois ans, date du début du bras de fer entre l’opposant Ousmane Sonko et l’Etat.
La ministre de la Justice sénégalaise Aïssata Tall Sall a pour sa part déclaré à Genève que toutes les libertés politiques et d’opinion étaient reconnues, acceptées et exercées dans son pays et que celui-ci organiserait la présidentielle dans la paix, la stabilité et le respect des principes républicains et démocratiques.
Selon l’ONG, la promesse du président Macky Sall d’organiser des élections libres et équitables est en contradiction la répression des opposants politiques depuis trois ans. Une date qui correspond au début du bras de fer entre Ousmane Sonko et l’Etat.
Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle et personnalité populaire chez les jeunes, affirme être l’objet de complots pour l’éliminer politiquement. Emprisonné depuis juillet, il vient de voir sa candidature écartée par le Conseil constitutionnel.
La ministre sénégalaise de la Justice s’est, quant à elle, exprimée lundi à Genève devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à l’occasion d’un examen périodique de la situation dans le pays. Sans évoquer le rapport de HRW, elle a assuré que le Sénégal était un pays de droits où toutes les libertés sont exercées sans entraves. « Seules 1,5% des manifestations sont interdites et seulement pour risque de trouble à l’ordre public », a-t-elle déclaré.