Les forces de sécurité guinéennes ont arrêté lundi 16 octobre à Conakry une douzaine de journalistes et dispersé leur manifestation pour le déblocage du site Guinée Matin. Les journalistes ont été relâchés dans la soirée en attendant d’être convoqués au tribunal la semaine prochaine à une date non précisée, a précisé leur avocat Me Salifou Béavogui.
Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) avait appelé la professionnels des médias à une marche dans le centre de la capitale pour réclamer la levée des restrictions imposées au site Guinée Matin. Ce dernier est inaccessible directement en Guinée depuis mi-août. La junte au pouvoir n’a fourni aucune explication au blocage. Des images diffusées sur Internet montrent des journalistes s’éloigner de nuages de gaz tandis que résonnent des détonations et que passent des véhicules de gendarmerie. Les journalistes arrêtés ont été déférés au tribunal pour participation délictueuse à un attroupement illégal.
Quatre associations de presse ont indiqué dans une déclaration conjointe qu’elles « condamnent ces violences gratuites commises contre des journalistes » et « exigent leur libération immédiate et sans condition ». « Les associations de presse prennent l’opinion nationale et internationale à témoin du recul grave de la liberté d’expression et de la démocratie », ajoutent-elles.
Dorcas GANMAGBA