Des heurts ont éclaté jeudi entre des manifestants et les forces de sécurité à Conakry. Le mécontentement est parti d’une coupure d’électricité qui a plongé dans le noir une grande partie de la capitale guinéenne. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dans plusieurs quartiers.
La compagnie Electricité de Guinée a expliqué la panne dans un communiqué. Elle évoque « un incident sur un pylône à haute tension ». Elle assure que les quartiers seront « progressivement alimentés ». Deux enfants de 8 et 14 ans ont été tués mardi par balle à Kindia, lors de manifestations contre les coupures répétées d’électricité.
La Guinée est confrontée à une sévère crise économique et sociale et à des tensions nourries par l’inflation. Le pays s’enfonce aussi dans la crise politique.
Le nouveau Premier ministre Amadou Oury Bah a déclaré cette semaine que les militaires devraient garder le pouvoir jusqu’à 2025. Ils manqueraient ainsi à leur engagement de partir d’ici à fin 2024.