Les députés et sénateurs de la transition au Gabon se sont réunis jeudi en assemblée constituante pour examiner le projet de nouvelle constitution, première étape vers le retour à un régime civil promis par la junte militaire après le coup d’Etat de 2023 qui a marqué la fin de la dynastie Bongo.
La nouvelle loi fondamentale prévoit l’instauration d’un régime présidentiel sans Premier ministre, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois avec obligation pour tout candidat d’être né de parents gabonais, selon une version du projet qui circule sur internet et n’a pas été démentie par les autorités. Le texte, qui n’a pas encore été rendu public, consacre aussi le mariage comme l’union entre deux personnes de sexe différent, rend le service militaire obligatoire et confirme le français comme langue officielle du pays, selon la même source.
La convocation du 12 au 22 septembre de la « réunion du Parlement de la Transition en Assemblée Constituante » a été annoncée par un décret présidentiel paru mercredi au Journal Officiel. La télévision d’Etat Gabon 24 a diffusé jeudi matin des images de l’installation des députés et sénateurs. Les parlementaires auront dix jours pour rendre un avis rédigé à partir des propositions récoltées lors d’un dialogue national inclusif organisé au mois d’avril.
Le 30 août 2023, la qjunte militaire baptisée Comité pour la transition et la restauration des institutions, CTRI proclamait à la télévision la fin du régime Bongo en dénonçant un scrutin frauduleux. Les militaires ont dissout les institutions avant de nommer 98 députés et 70 sénateurs d’un parlement de transition, avec des personnalités membres de partis politiques et de la société civile, issus de l’ex-opposition au régime Bongo mais aussi de sa majorité.