L’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro annonce mettre « fin » à son exil, en cours depuis décembre 2019. Accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » pour renverser le régime de Alassane Ouattara, il a été condamné en juin 2021 à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Quelques mois plus tôt, en avril 2020, il avait été condamné à vingt ans de prison pour recel de détournement de deniers publics.
Après avoir été successivement en France, en Belgique, à Dubaï et « jusqu’aux confins du continent asiatique », Guillaume Soro envisage retourner sur sa terre natale. « Je n’irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d’être fugitif. Je ne suis coupable d’aucun forfait », a t-il déclaré ajoutant vouloir « contribuer a la réconciliation des fils et des filles » de la Côte d’Ivoire.
À la tête e la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face à Laurent Gbagbo. Il était devenu le premier chef du gouvernement d’Alassane Ouattara, puis président de l’Assemblée nationale en 2012, avant une rupture début 2019, en raison, selon plusieurs observateurs, de ses ambitions présidentielles. En mai, il avait affirmé qu’aucune « raison » ne l’empêchait d’être candidat à la prochaine présidentielle en 2025.
Pour l’heure, Guillaume Soro n’a pas précisé de date pour un éventuel retour en Côte d’Ivoire.
Dorcas GANMAGBA