Un opposant éthiopien, Bate Urgessa, a été retrouvé tué par balles mercredi matin. Il est mort quelques heures après avoir été arrêté par des forces gouvernementales dans le centre de l’Ethiopie. L’annonce a été faite par son parti, le Front de libération Oromo, OLF.
« Bate a été arrêté par des forces gouvernementales (…) dans un hôtel de Meki », puis « emmené immédiatement dans un centre de détention. » a expliqué Lemi Gemechu, porte-parole de l’OLF. Bate Urgessa, 41 ans, avait été libéré sous caution il y a un mois à peine. 15 jours avant, il était détention suite à son arrestation à Addis Abeba en compagnie du journaliste français, Antoine Galindo. Les deux hommes étaient accusés de « conspirer » avec des groupes armés pour « créer le chaos » en Ethiopie.
Sa famille affirme qu’il a été découvert mort sur une route des faubourgs de Meki. La Commission éthiopienne des droits humains, EHRC, réclame à une enquête rapide, impartiale et exhaustive sur sa mort. Daniel Bekele, président de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, a demandé mercredi « une enquête rapide, impartiale et complète de la part des autorités régionales d’Oromia et des autorités fédérales éthiopiennes afin que les auteurs de ces actes rendent compte de leurs actes ».
L’OLF a mené une guérilla contre le gouvernement fédéral éthiopien. Le parti affirme lutter pour plus de droits pour le peuple Oromo, le groupe ethnique le plus important du pays.
L’OLF a signé un accord de paix avec le gouvernement en 2018. Mais une partie de sa branche armée, a poursuivi la lutte. Elle a intensifié ses efforts contre l’armée au cours des derniers mois.