Dans un communiqué publié vendredi sur X, les Etats-Unis se disent disent « profondément inquiets » à la suite d’informations sur une « tuerie ciblant des civils » dans une localité de l’Etat régional de l’Amhara, dans le nord-ouest de l’Ethiopie. Dans cette région du pays, les forces fédérales éthiopiennes affrontent des milices locales.
Selon les informations relayées par plusieurs médias, au moins 50 civils ont été tués par les forces gouvernementales le 29 janvier dans la localité de Meraw. Cette tuerie serait survenue en représailles à des affrontements le même jour entre forces fédérales et Fano, des milices populaires « d’autodéfense » amhara, la deuxième communauté ethno-linguistique d’Ethiopie.
La Commission éthiopienne des droits humains EHRC a indiqué à l’AFP être « en train d’enquêter à ce sujet ». Des sources diplomatiques ont quant à elles indiqué ne pas disposer d’assez de détails pour confirmer la tuerie ou le bilan.
Dans son communiqué, les Etats-Unis demande que les observateurs indépendants des droits humains aient un accès illimité à la zone et que soit menée une enquête impartiale permettant de traduire les auteurs en justice.
En Éthiopie, l’état d’urgence instauré en août 2023, à été prolongé début février pour quatre mois. Depuis 2018, de nombreuses zones de l’Ethiopie sont en proie à des violences politiques et communautaires, accompagnés de nombreuses exactions perpétrés par les divers camps.