Plusieurs partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont demandé samedi de profondes réformes du processus électoral en vigueur dans le pays, estimant qu’il est « « une source majeure de conflits », à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle.
Une quinzaine de partis étaient réunis samedi à Bonoua, près d’Abidjan, pour adopter une déclaration demandant ces réformes. Parmi eux, figurent le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, PDCI, principale formation d’opposition, mais aussi le Mouvement des Générations Capables, MGC, de l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbabgo ou encore le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, Cojep, de Charles Blé Goudé. « Le système électoral actuel en Côte d’ivoire est la source majeure des conflits », ont écrit ces partis dans une déclaration commune, lue par Simone Gbagbo. Selon eux, la liste électorale « ne reflète pas la réalité du corps électoral ». La Commission électorale indépendante, CEI doit réviser la liste électorale dans les prochaines semaines.
La Côte d’Ivoire a connu plusieurs crises lors d’élections, la plus grave ayant été celle de 2010-2011, après la présidentielle qui opposait le sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, actuel président, qui avait fait au moins 3.000 morts.
En 2020, au moins 85 personnes ont été tuées dans des violences en marge de l’élection présidentielle qui avait abouti à la réélection de Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Mais les législatives de 2021 et les municipales de 2023 se sont toutefois déroulées dans le calme. La prochaine présidentielle est prévue pour octobre 2025.