La junte au pouvoir au Mali n’organisera des élections qu’une fois le pays définitivement stabilisé. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
« La phase de stabilisation doit atteindre un point de non-retour, un point suffisamment stable pour pouvoir organiser des élections. », a-t-il insisté sans énoncer aucun délai. Il fustige un « angélisme démocratique ». Il a ajouté que ceux qui réclament des élections dans les meilleurs délais, servaient les intérêts des « ennemis du Mali »
Choguel Maïga, est nommé par les colonels qui ont renversé le président civil Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Il réagissait aux critiques après le manquement de l’engagement de céder, le 26 mars dernier, le pouvoir aux civils. Le ministre Choguel Maïga a aussi justifié la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques. C’était le dernier tour de vis en date contre toute forme de contestation.
Il a assuré que le Mali avait recouvré le contrôle de l’intégralité de son territoire depuis les ruptures d’alliances avec la France et ses partenaires européens en 2022. Mais la stabilité ne sera possible qu’après l’achèvement d’un dialogue national lancé le 31 décembre par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a-t-il dit.
« Il y a des ennemis du Mali qui comptent sur ça, ils comptent sur la situation politique intérieure du Mali pour nous amener dans une sorte d’angélisme démocratique; au nom de la démocratie on peut s’organiser, demander aux soldats de décrocher, demander de faire des élections pour amener un président faible sur lequel il va y avoir des pressions », a déclaré Choguel Maïga.