Au Burkina Faso, les organisations de presse haussent le ton après l’arrestation du journaliste Alain Traoré, dit Alain Alain, une voix connue de la radio Oméga. Selon ses proches, il a été emmené le samedi 13 juillet par des individus armés se présentant comme des agents des services de renseignement. Cette disparition survient dans « le climat de peur et d’autocensure » qui pèse sur les journalistes au Burkina Faso, selon l’ONG Reporters sans frontières.
Onze organisations de journalistes burkinabè ont dénoncé dans un communiqué commun « des pratiques inacceptables dans un État de droit » après l’enlèvement du journaliste Alain Alain le samedi 13 juillet. Sa famille et la rédaction de la radio Oméga n’ont pu le contacter et ignorent tout de son lieu de détention.
Les signataires tiennent les autorités pour responsables de l’intégrité physique et morale du célèbre animateur et leur demandent de respecter les procédures judiciaires. Les organisations de presse du Burkina réclament la libération immédiate de tous les journalistes et chroniqueurs enlevés.
Pour rappel, la disparition d’Alain Alain n’est que la dernière d’une longue série. Fin juin, Atiana Serge Oulon, directeur du journal d’investigation l’Événement, a été enlevé dans les mêmes circonstances. Tout comme ses confrères Adama Bayala et Kalifara Séré de la chaîne BF1, dont on est également sans nouvelles.
Il y a deux semaines, l’ONG Reporters sans frontières dénonçait « le climat de peur et d’autocensure » qui pèse sur les journalistes au Burkina Faso.