Burkina Faso : des supplétifs civils de l’armée condamnés pour « meurtres » et « mutilation de cadavres »

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Six supplétifs civils de l’armée burkinabè ont été condamnés la semaine dernière à des peines allant de deux à onze ans de prison pour « meurtres » et « mutilation de cadavres » par un tribunal militaire du nord-ouest du pays, ont indiqué mercredi des sources judiciaires.

Le régime militaire, issu d’un coup d’Etat perpétré en septembre 2022, s’appuie sur plus de 100.000 supplétifs civils qu’il a recrutés pour aider l’armée dans sa lutte contre les jihadistes. Appelés Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ces supplétifs reçoivent une formation civique et militaire de quelques semaines avant d’être armés et déployés sur le territoire national.

Ils paient un lourd tribut dans les attaques meurtrières des jihadistes, qui minent le pays depuis une dizaine d’années, et sont régulièrement accusés d’exactions contre les populations, ce que les autorités ont toujours démenti. « Dans une démarche visant à renforcer la discipline et le respect de la loi au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des VDP, le tribunal militaire de Ouagadougou a tenu une audience foraine significative du 19 au 21 novembre dernier au Camp Nazi Boni de Dédougou », a indiqué une source judiciaire.

Douze dossiers, dont trois de nature criminelle et impliquant des VDP pour des faits survenus dans la région de la Boucle du Mouhoun (ouest) ont été jugés, a-t-elle précisé. « Quatre VDP ont été condamnés à des peines de prison allant de deux à trois ans ferme pour mutilation du corps d’une personne présumée terroriste », selon la même source.

« Ces quatre VDP étaient initialement poursuivis pour meurtre sur cet individu retrouvé mort dans la localité de Sono », a-t-elle poursuivi, précisant que « cette charge a été finalement abandonnée lors de l’instruction ». « Deux autres VDP ont écopé de onze ans de prison, dont trois ans avec sursis pour l’un et quatre ans pour l’autre, pour des meurtres commis sur plusieurs personnes », a indiqué une autre source judiciaire.

En juillet 2024, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos de mutilations commises par des personnes présentées comme des FDS et des VDP, l’état-major burkinabè avait condamné ces actes et annoncé l’ouverture 

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