Au Gabon, le Dialogue national inclusif s’ouvre ce mardi 2 avril, sept mois après la prise de pouvoir par les militaires. Le président de la transition Brice Oligui Nguema promet une vaste consultation. Dans un document d’une soixantaine de pages, le ministre de l’Économie, Mays Mouissi, a dressé son bilan.
Le document résume 51 réalisations dont la levée des sanctions de la Banque africaine de développement. Une action qui témoigne d’après le ministère, d’un retour de la confiance des bailleurs de fonds, ou encore de l’augmentation spectaculaire des recettes fiscales et douanières.
Pour ce qui est de la lutte contre la vie chère, le bilan du ministère insiste sur le maintien des subventions sur la farine de blé ou encore de la gratuité des transports publics. Six produits de grande consommation comme la viande de boeuf ou de porc sont présentés comme en baisse. Le ministère se félicite aussi de la mobilisation 485 milliards de FCFA sur le marché financier régional. Cela doit permettre de financer des projets prioritaires et d’apurer une partie de la dette intérieure.
Le Dialogue national inclusif qui s’ouvre le 2 avril est l’une des principales étapes de la transition. Cette dernière a démarré après la prise du pouvoir par les militaires le 30 août dernier. Les Gabonais attendent plus qu’un bilan. Ils espèrent aussi une réforme des institutions promise par les militaires lors de leur prise du pouvoir. « J’attends de ce dialogue qu’il y ait des institutions fortes et non des hommes forts. C’est-à-dire que quand on décide de faire deux mandats, qu’il n’y en ait que deux et non un troisième. ». À quelques heures de l’ouverture du dialogue, plusieurs personnes se disent oubliées et demandent au président Brice Clotaire Oligui Nguema de revoir la liste des participants.
