Une riposte est annoncée vendredi par le chef du Hezbollah pro-iranien au Liban à la frappe attribuée à Israël sur son fief près de Beyrouth qui a tué le numéro deux du Hamas palestinien.
La mort de Saleh al-Arouri et six autres responsables et cadres du Hamas mardi soir dans une frappe attribuée à Israël contre un bureau du mouvement islamiste palestinien, allié du Hezbollah, continue de faire des vagues. La dernière réaction enregistrée est celle du chef du Hezbollah pro-iranien au Liban, vendredi. Hassan Nasrallah dans un discours télévisé, assure que son mouvement allait répondre sur le champ de bataille, qualifiant la frappe sur la banlieue sud de Beyrouth de grave. La riposte, à ses dires, est inéluctable. Cette sortie fait suite à un premier discours au lendemain de la frappe à travers lequel le chef du Hezbollah pro-iranien au Liban avait admis que l’assassinat du numéro deux du Hamas palestinien ne resterait pas impuni, sans autre précision.Jugeant la situation bien dramatique, Hassan Nasrallah indique que le silence ne saurait être gardé sur une violation de cette magnitude. Cela signifierait, à ses yeux, que tout le Liban serait exposé à l’avenir. Il assure que les combattants du Hezbollah de l’ensemble des zones frontalières répondront à cette dangereuse violation.
Première attaque depuis le 7 octobre 2023 aux abords de la capitale libanaise, la frappe quoique non revendiquée par Israël, est attribuée à l’Etat hébreu par le Hamas, le Hezbollah et le gouvernement libanais. Ainsi que Washington comme l’assure un responsable américain de la Défense.
Les affrontements entre Israël et le Hezbollah qui affirme agir en solidarité avec le Hamas à Gaza, sont d’une violence sans précédent depuis le début des conflits, il y a trois mois. Les combattants de la formation islamiste chiite, selon Hassan Nasrallah, ont mené 670 opérations contre Israël et visé l’ensemble des positions frontalières.
Les violences ont fait 175 morts au Liban, parmi lesquels 129 combattants du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils, selon un décompte de l’AFP.