Amnesty International a appelé mardi à l’arrêt immédiat des « attaques délibérées et aveugles contre les civils », au cours des combats qui opposent l’armée congolaise et ses supplétifs à l’armée rwandaise et aux rebelles du M23 autour de Goma, dans l’est de la RDC.
Après plusieurs mois de calme relatif, des combats intenses ont repris en janvier autour de Goma, la capitale du Nord-Kivu, « entraînant la mort d’au moins 35 civils » et faisant « des centaines de blessés », a déclaré dans un communiqué Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Les combats étaient toujours en cours mardi près de Bweremana, à une quinzaine de km à l’ouest de Goma, selon des habitants et la société civile locale joints par téléphone.
Le ministère français des Affaires étrangères a condamné mardi « la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais » et dénoncé « les atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC » par Kigali. Cette déclaration intervient trois jours après celle du Département d’Etat américain, qui demande également au Rwanda de « retirer immédiatement » ses militaires présents en RDC et de « retirer ses systèmes de missiles sol-air qui menacent les civils ».
En réponse, Kigali s’est plaint d’une image profondément tronquée donnée par les Etats-Unis, tout en reconnaissant avoir pris des mesures visant à assurer une défense aérienne totale du territoire rwandais.