Près de 11 ans après le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, l’ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius sortira de prison, dès ce vendredi.
A l’instar des personnes en liberté conditionnelle, Oscar Pistorius alias Blade Runner n’est pas autorisé à s’exprimer dans les médias. A sa sortie de prison où il a été gardé pendant près de 11 ans dans la capitale Pretoria après le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, ce vendredi, l’ex-champion paralympique sud-africain devra garder le silence. L’administration pénitentiaire a en effet confirmé sa sortie, tout en relevant l’interdiction qui lui est faite de donner des interviews à la presse. « Le fait que Pistorius soit connu du grand public ne le rend pas différent des autres détenus et ne justifie pas un traitement particulier », annonce l’administration pénitentiaire dans un communiqué. Aucune possibilité ne sera donc donnée aux journalistes présents devant la prison « de prendre des photos ou des images de Pistorius ».
Aucune précision n’a par ailleurs été donnée sur l’heure ni sur les détails logistiques de la libération du sextuple champion paralympique amputé des deux jambes, entré dans la légende sportive aux Jeux olympiques de 2012 à Londres en s’alignant avec les valides au 400 mètres. Et ceci pour des raisons de sécurité.
Condamné lors de son procès en appel en 2017 à 13 ans et cinq mois de réclusion, pour avoir abattu, dans la nuit du 13 au 14 février 2013, la mannequin Reeva Steenkamp, 29 ans, en tirant quatre fois à travers une porte de sa maison ultra-sécurisée de Pretoria, l’ancien athlète, dans le cadre de son placement en conditionnelle jusqu’à la fin de sa peine en 2029, doit notamment suivre une thérapie sur la gestion de la colère et les violences faites aux femmes.
A 37 ans, il a obtenu fin novembre 2023 une mise en liberté anticipée. La justice sud-africaine prévoit qu’un condamné puisse bénéficier d’une conditionnelle une fois la moitié de sa peine écoulée.