Le président Cyril Ramaphosa a annoncé mardi que les élections législatives et provinciales se dérouleraient le 29 mai en Afrique du Sud. Ces élections doivent permettre d’élire les 400 députés à l’Assemblée nationale qui ensuite désigneront le président de la République. Cyril Ramaphosa, le chef de l’État, se présente pour un second mandat, mais la partie est loin d’être jouée.
Il s’agira d’un scrutin à haut risque pour le Congrès national africain, ANC, du chef de l’Etat, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, en raison de la crise économique qui frappe le pays, avec notamment un chômage au plus haut et des coupures d’électricité quotidiennes. Selon les analystes politiques, l’ANC, minée par la corruption et déjà contestée lors des derniers scrutins locaux par l’Alliance démocratique (libéral), pourrait perdre pour la première fois sa majorité parlementaire.
L’ANC lancera sa campagne samedi à Durban, là où l’EFF de Julius Malema, de gauche radicale, avait présenté son programme le 10 février et où le parti zoulou de l’Inkatha se rendra début mars. La chasse aux électeurs se focalise sur la province du KwaZulu-Natal où la volatilité des électeurs attire la concurrence, telle que celle de l’ancien président Jacob Zuma qui soutient un petit parti dissident, l’Umkhonto we sizwe, dont le seul objectif semble être de siphonner des voix au parti présidentiel pour le faire chuter.