Dans l’affaire corruption impliquant Pascaline Bongo, la plaidoirie des avocats a commencé ce 1er février à Paris, après le réquisitoire des procureurs.
Trois ans de prison dont deux avec sursis et 150 000 euros d’amende ont été requis contre Pascaline Bongo, fille du défunt chef de l’État gabonais Omar Bongo. Cette ancienne ministre est accusée de corruption passive d’agent public étranger. Elle est soupçonnée d’avoir touché 8 millions d’euros pour aider la société française Egis Route à décrocher des marchés publics au Gabon.
Directrice de cabinet de son père jusqu’à sa mort en 2009 puis collaboratrice de son frère Ali, renversé par un coup d’État en août dernier, son passage à la barre, a eu lieu ce 31 janvier en fin d’après-midi. L’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba s’est attachée à démonter le dossier de l’accusation. Elle est notamment revenue sur la période qui concerne l’affaire, de 2009 à 2010, et sur son influence au moment des faits au sein de la présidence gabonaise. Ministre des Affaires étrangères puis directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba, Pascaline Bongo a été le bras droit de ce dernier. Mais tout a changé après l’élection de son frère, Ali Bongo Ondimba. Or, l’accusation repose sur le postulat selon lequel elle exerçait toujours et en tant qu’agent public, lorsque Egis Routes lui a proposé un partenariat, début 2010. Les proches de Pascaline Bongo dénoncent une « cabale » et un dossier vide.
Sur le banc des prévenus aux côtés de Pascaline Bongo, comparaissent Egis Route, représenté par son directeur général, deux de ses anciens cadres et son directeur commercial, Christian Laugier, anciennement chargé des activités Afrique et ex-directeur général du groupe.