En Guinée, les restrictions d’accès à internet en Guinée, imposées il y a trois mois, ont été levées dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 février, quatre jours après la dissolution du gouvernement.
Le rétablissement soudain de l’accès à internet a créé la surprise en Guinée et aussitôt entraîné de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. « Les plus grands ennemis dans ce pays sont nos gouvernants, surtout cette équipe de transition. Ils cherchent maintenant à se racheter en faisant croire que seuls certains membres de l’équipe (gouvernementale) renvoyée sont responsables de la restriction de l’internet depuis 3 mois », écrit notamment l’un d’eux. Un autre internaute note que la levée des restrictions était une des revendications des syndicats qui ont annoncé une grève générale et illimitée à partir de lundi 26 février. « C’est encore une preuve que nos dirigeants ne comprennent que le rapport de force. »
Couplées à d’autres mesures, comme la suppression de chaînes de télévision des principaux bouquets de distribution et le brouillage de fréquences radio, elles ont provoqué des manifestations de colère, en particulier de journalistes.
Une peine de six mois de prison ferme a été requise, mardi 20 février, par la justice guinéenne à l’encontre du responsable d’un syndicat de presse. Il est détenu pour avoir appelé à manifester contre la censure de certains médias et d’internet. Le verdict devrait être connu le 23 février.
Depuis 2022, toute manifestation est interdite dans le pays où des militaires ont pris le pouvoir par la force en septembre 2021. Ils ont renversé le président élu d’alors, Alpha Condé, qui tentait de briguer un troisième mandat.