Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a affirmé lundi la nécessité de l’apaisement et du dialogue avec les Etats sahéliens qui quitté la Communauté des Etats ouest-africains Cedeao.
Les dirigeants de la Cedeao réunis dimanche en sommet à Abuja ont constaté le « manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger. ». Les régimes militaires accusent la Cedeao d’être manipulée par la France et de ne pas soutenir leur pays contre le jihadisme en expansion.
Les efforts de rapprochement de la Cedeao sont restés vains jusqu’alors. Les chefs d’Etat burkinabè, malien et nigérien ont dit le départ de leur pays « irrévocable » et annoncé l’institution d’une confédération, lors de leur propre sommet samedi à Niamey.
Le sommet de la Cedeao a désigné le président sénégalais « facilitateur » des discussions avec les trois pays, « en collaboration » avec son homologue togolais Faure Gnassingbé.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. », a jugé le chef de l’Etat sénégalais dans une vidéo postée lundi sur les réseaux sociaux après son retour à Dakar. La Cedeao a décidé de travailler à l’apaisement, a-t-il expliqué. Il a souligné que les trois pays restaient sur le papier membres de la Cedeao.
L’article 91 du traité de la Cedeao stipule que les membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait. « J’espère que d’ici la fin du délai de préavis, il y aura assez de discussions qui permettront de réconcilier les positions et de travailler à renforcer l’organisation afin qu’elle prenne mieux en charge les défis communs. », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
Le sommet de la Cedeao a ordonné la préparation d’un « plan d’urgence prospectif » pour « faire face à toutes les éventualités » dans les relations avec les trois pays sahéliens.