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Tunisie : vague d’arrestations de chroniqueurs pour des commentaires critiques

Tunisian journalists protest in front of the Prime Minister's office in the capital Tunis on February 16, 2023, in defence of freedom of expression and against the persecution of journalists. (Photo by FETHI BELAID / AFP)

En Tunisie, deux chroniqueurs à la radio et à la télévision ont été placés en détention dimanche. Ils sont accusés d’avoir critiqué la situation en Tunisie. La veille, une avocate et commentatrice a été brutalement interpellée pour des motifs similaires.

Interpellés samedi soir, Deux chroniqueurs à la radio et à la télévision ont été placés en détention dimanche pour des critiques de la situation en Tunisie, après l’interpellation musclée la veille d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.

Interpellés samedi soir, Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio et Mourad Zeghidi, chroniqueur, « font l’objet d’un mandat de dépôt de 48 heures. », selon l’avocat Ghazi Mrabet qui défend Mourad Zeghidi.

Selon l’avocat, son client est poursuivi « pour une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il soutenait un journaliste arrêté (Mohamed Boughalleb, condamné à 6 mois de prison pour diffamation d’une fonctionnaire, ndlr) et des déclarations lors d’émissions télévisées depuis février ».

Les motivations exactes de l’arrestation de Borhen Bssais ne sont pas établies.  Mais selon l’avocat, il aurait été arrêté en vertu de l’article 54, promulgué en septembre 2022. Il a pour but de réprimer la production et diffusion de « fausses nouvelles ». 

En un an et demi, plus de 60 personnes dont des journalistes, des avocats et des opposants ont fait l’objet de poursuites sur la base de ce texte.

Depuis que le président tunisien Kais Saied, s’est octroyé les pleins pouvoirs, des ONG tunisiennes et internationales ont déploré une régression des droits et libertés en Tunisie.

C’est en vertu du décret 54 que l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani a été arrêtée samedi. La scène a été filmée en direct par une équipe de la télévision publique française France 24. Mais sa diffusion a été interrompue par des policiers masqués.

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