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Soudan : au moins 12 morts après une frappe aérienne de l’armée sur une clinique

Une frappe de drone sur une clinique du Darfour, dans l’ouest du Soudan, a tué au moins 12 personnes, a indiqué dimanche une ONG de défense des droits humains, qui a imputé l’attaque à l’armée régulière soudanaise.

La frappe a eu lieu samedi vers midi sur la clinique Yashfeen à Nyala, la capitale du Darfour du Sud qui est contrôlée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), selon une source du collectif Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début du conflit il y a plus de deux ans entre l’armée et les paramilitaires.

La source, qui s’est exprimée sous condition d’anonymat, a indiqué s’attendre à ce que le bilan s’alourdisse, car des informations préliminaires suggèrent que des dizaines de civils et de membres du personnel médical pourraient avoir été tués.

Désormais dans sa troisième année, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et créé ce que les Nations unies qualifient de « pire crise humanitaire au monde ».

Selon un communiqué d’Emergency Lawyers, quatre femmes ont été tuées en dehors de la clinique et un hôtel proche a été endommagé. Plusieurs enfants qui étaient soignés au moment de la frappe ont été blessés, indique la même source. L’armée soudanaise n’a pas commenté l’information pour le moment.

Les installations médicales sont régulièrement visées dans ce conflit. A travers le pays, quelque 80% des établissements de santé ont été forcés de fermer, selon des chiffres officiels.

Tandis que l’armée contrôle le nord, l’est et l’ouest du Soudan, les FSR contrôlent la quasi-totalité du Darfour et des portions du sud.

Le mois dernier, les paramilitaires avaient annoncé la création d’un gouvernement parallèle basé à Nyala, où Mohamed Hassan al-Ta’ayshi a prêté serment comme Premier ministre dimanche.

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