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RDC : Plus de 450 000 déplacés en six semaines

Des agences des Nations unies alertent sur des déplacements massifs de populations civiles au cours des six dernières semaines. Dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats entre groupes armées non étatiques et forces gouvernementales font rage, les populations payent un prix fort.

Les déclarations de la Représentante de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en RDC, Angele Dikongue-Atangana, et du Représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en RDC, Grant Leaityn, en conférence de presse ont de quoi ameuté. Face aux médias à Genève, ces deux personnalités onusiennes ont soutenu que « La gravité de la crise est exacerbée par le fait que l’accès humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin est limité, principalement en raison de l’obstruction des principales routes ». Le HCR se montrent particulièrement préoccupé par la situation dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où de graves affrontements ont lieu entre des groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales. Plus de 450 000 personnes, déplacées forcées ont été déjà enregistrées au cours des six dernières semaines dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, rapportent ces agences. Coupées de toute assistance humanitaire, « environ 200 000 personnes déplacées internes sont actuellement isolées et sans ressources », précisent-elles. « On s’attend à ce que 100 000 personnes supplémentaires soient confrontées à des difficultés similaires dans les jours à venir si la situation actuelle persiste », prévient-on déjà.

Selon les agences de l’ONU, « cette intensification de la violence a un impact désastreux sur la vie des enfants, qui sont confrontés à un nombre élevé de violations graves de leurs droits… Les enfants sont de plus en plus exposés au recrutement et à l’utilisation par les groupes armés, avec plus de 450 cas vérifiés entre juillet et septembre, soit une augmentation de 50 % par rapport au premier semestre de l’année », déplorent et dénoncent le HCR et l’UNICEF. Ces deux agences « appellent de toute urgences » les parties en conflit dans l’est de la RDC à mettre fin à la violence envers les populations civiles.

Jonadeleine TADAGBE 

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