Site icon AFRIQUES

RDC : plus de 100.000 déplacés en une semaine, selon l’ONU

Les récents combats dans certaines parties de l’est de la République démocratique du Congo ont déplacé plus de 100.000 personnes la semaine dernière, a estimé mardi le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

« Entre le 1er et le 3 janvier 2025, d’intenses affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé non-étatique à Masisi centre, dans la province du Nord-Kivu, ont déplacé environ 102.000 personnes, selon des informations locales », a indiqué l’Ocha.

La rébellion du M23, groupe armé soutenu par le Rwanda qui ne cesse de gagner du terrain, a pris samedi le contrôle de Masisi, une localité clé dans l’est de la RDC. Masisi, qui compte 40.000 habitants, est située à environ 80 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Un calme relatif a été constaté dimanche dans cette localité, incitant certaines familles déplacées à commencer à revenir, a indiqué l’Ocha.

Entre vendredi et lundi, les équipes de Médecins sans frontières, MSF, et du ministère de la Santé ont pris en charge 75 blessés à l’hôpital de Masisi et au centre de santé de Nyabiondo  », a indiqué mardi Stéphane Goetghebuer, chef de mission de MSF au Nord-Kivu.« Outre ces soins, ces deux structures de soins ont abrité pendant quelques jours des centaines de civils venus s’y réfugier pour y bénéficier d’une protection accrue », a-t-il dit.

Depuis novembre 2021, la rébellion du M23 s’est emparée de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC, riche en ressources naturelles et déchiré depuis 30 ans par des conflits.

En décembre, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer pour un sommet organisé à Luanda par le chef d’Etat angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine, UA, dans le conflit entre Kigali et Kinshasa. Un accord « pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC » devait être mis sur la table mais les deux parties n’ont pas réussi à s’accorder sur les termes, aboutissant à l’annulation en dernière minute du sommet.

Quitter la version mobile